Espoirs : Bayonne - Toulouse
Le faux semblant...
Le score à la mi-temps était un faux semblant, l’illusion de l’impossible exploit semblait à portée des 40 minutes qu’il restait à jouer, mais la chaudière n’a pas tenue la distance, elle a explosé en vol, trop tôt, trop vite pour que le poison du doute instillé dans la machine Toulousaine continue son chemin venimeux.
Le réalisme cruel, sans cœur et à l’humanité précaire a repris son droit et de la théorie à la pratique il n’y a qu’un pas que les joueurs revêtus du maillot rouge et noir n’ont pas manqué de franchir.
Pourtant les bleus, dès l’entame, vont mettre l’agressivité nécessaire à ce type de match, avançant sur chaque plaquage, à l’image de Bastien Rasal faisant reculer son vis-à-vis sur plusieurs mètres.
Pourtant les Bayonnais, dès l’entame, ont essayé de jouer tous les ballons que le présumé ogre adverse a bien voulu leur laisser -souvent involontairement-comme celui que Thibaut Lauray a cueilli sur le coup d’envoi, au nez et à la barbe de tout le pack Toulousain.
Pourtant dès l’entame, les basques se sont jetés sur tous les ballons traînants, ils ont mis une pression de tous les instants sur les tentatives de dégagement adverse tel Aymeric Rousere levant ses bras plus haut que les remparts de Belascain pour contrer le demi-de-mêlée haut-garonnais et les maintenir dans leurs 22.
Il n’y aura donc aucune surprise à voir les Bayonnais marquer en premier après une pénaltouche et une prise nette de Txomin Ithurbide.
Le groupé-pénétrant va se mettre en branle, il va vite prendre son rythme de croisière et bousculer le pack adverse pour que dans un fauteuil Cilliers Viljoen marque le 1er essai de l’après-midi (5-0).
Dans la foulée, Beñat Sarraude va réussir une pénalité (8-0).
On domine ce premier quart d’heure, mais comme souvent un début réussi ne préjuge pas d’une fin heureuse et Monsieur De La Fontaine se rappelle à notre bon souvenir avec sa morale tortuesque arguant que rien ne sert de courir, il faut partir à point !!
L’équipe Toulousaine est partie à son rythme, et passé ce quart d’heure, elle marque leur premier essai, sûrement trop facilement (8-5).
Nous sommes dominés en mêlée mais les occitans n’en profitent pas, ils sont bien trop imprécis en ce début de match.
Malgré tout, ils inscrivent un deuxième essai transformé, prenant la tête au score (8-12).
Les bleus ne lâchent rien, Valentin Iharrassarry va monter une quille, il suit sa courbe ascendante puis descendante et profite d’un télescopage entre deux Toulousains sur la rocade de leurs 30 mètres pour obtenir une pénalité sur un contest gagnant.Sarraude enquille une nouvelle pénalité (11-12).
Nika Lomidze, lui aussi conteste la suprématie Toulousaine qui s’installe, nous permettant de bénéficier de pénalités pour éloigner le danger de notre ligne d’en-but.
Yanis Brillant va initier une superbe contre-attaque, partie du bout de es 22, Tom Lévêque est à son relais et remet le ballon, à l’intérieur, vers Bastien Rasal lancé plein badin qui s’échappe le long de la ligne de touche, petit coup de pied par-dessus le dernier défenseur, il est le premier à la retombée mais la défense toulousaine revenue en travers le catapulte en touche, à 5m de la ligne d’essai.
Ce contre express nous permet de revenir dans le camp rouge pour reprendre la direction d’un momentum qui hésite sur la conduite à suivre, autant l’aider à choisir.
C’est Viljoen, très entreprenant en cette première mi-temps, qui va encore conclure avec un essai marqué en force et en solitaire après un coup-franc aux 5m joué à la main où il n’a eu besoin de personne pour transpercer la ligne de défense des rouges et noirs. (16-12).
La mi-temps est sifflée sur un essai justement refusé aux Toulousains. Bayonne mène devant Toulouse, c’est une surprise au regard des forces en présence et du nombre d’absents côté basque (Lahet, Couturier, Tsikhistavi, Badri et Lasha, Thompson, Ariceta, Traversier, Tilloles, Lapègue, Hannoun, Mousques…)
On notera sur la feuille de match le retour de blessure de Leclerc et l’arrivée de Ducos qui vient à peine de fêter ses 18 ans en fin d’année dernière.
L’objectif, à la reprise du match, doit être de tenir au maximum et d’être le plus pragmatique possible sur chaque occasion qui se présenterait à nous.
On pense que le deal prévu est bien parti quand le pilier droit Toulousain prend un jaune pour un plaquage haut, mais l’espoir ne va pas durer longtemps, guère plus de cinq minutes.
Un petit côté dans nos 22 permet aux Toulousains de marquer leur 3ème essai qui sera transformé (12-19).
On subit à l’impact, on recule sur toutes les collisions contrairement à la 1ère mi-temps, Brillant prend même un jaune pour en-avant volontaire.
En dix grosses minutes, Toulouse va marquer trois essais et nous, juste une pénalité (19-36).
Il reste 20 minutes à jouer, on joue presque exclusivement dans notre camp, sans jamais vraiment pouvoir en sortir; petit poisson hors de l’eau, cherchant un oxygène que le méchant pêcheur en rouge ne veut pas nous laisser.
On craquera encore deux fois dans les 10 dernières minutes, le score enfle, donnant l’impression que cette seconde mi-temps n’est qu’un long pensum pour une équipe qui roule un peu trop sur la jante…
La défaite fait mal à l’égo (19-50), il n’y a que la victoire qui rendra de la confiance à ce groupe.
Il va falloir de la résilience, beaucoup de solidarité et une bonne dose d’optimiste pour inverser le cours des choses qui a hissé le drapeau noir sur la marmite bayonnaise.
N’oublions pas, non plus, le retour de nombre de joueurs cités plus haut qui devrait permettre d’envisager des résultats plus conformes au niveau réel de cette équipe.
En attendant ces beaux jours, qui reviendront inévitablement, il va falloir faire le dos rond et faire le job dès samedi prochain à Musard dans l’antre de l’UBB sans jamais oublier que parfois il y a de drôles de rebonds sur un terrain de rugby et qu’ils ne sont pas tous défavorables.